COMMUNIQUE DE LA FEDERATION DES RELAIS ENFANTS PARENTS

EXPRIMER ET COMPRENDRE SES COLÈRES, SES AGACEMENTS ET SES RESSENTIMENTS
Pour les dépasser et prévenir les conflits durables qu’ils sont susceptibles d’entrainer

Une ligne, un numéro à compter du 1er avril 2020 :

0800 300 028

UN NUMERO POUR LES ENFANTS, LES ADOLESCENTS ET LEURS PARENTS CONFINÉS

Quand nos pensées flottent sur l’onde de notre enfance, les souvenirs qui montent en nous ont pour décors les cours d’école, les allées de parcs et des bois où nous nous exercions au dur métier de cowboy ou à celui d’indien,
les plages ou les pistes enneigées des périodes de congés, plus rarement ceux des appartements où nous résidâmes.

Nos appartements, seraient-ils de taille familiale, ne sont pas des espaces de vie pour l’enfant. Il s’y repose, il s’y nettoie, il s’y restaure mais pour le reste, c’est à l’extérieur que cela se passe soit directement, soit en s’y projetant par les livres ou les écrans. Le confinement dans une zone fermée où les expériences de vie se réduisent entrainent une baisse de pression et nous expose à une dépression au sens premier du concept celui des météorologistes.

Si le confinement est éprouvant psychologiquement pour l’enfant, il l’est aussi pour son parent et c’est la raison pour laquelle il met leur relation à l’épreuve. Le substantif relation est dérivé du verbe relater. Quand nous
entrons en relation, nous intégrons un récit où un rôle nous est attribué. Dans les relations familiales, cette attribution de rôles, se forme et agit à l’insu du sujet. Ainsi, celui-ci sera-t-il le fils prodigue, celui-là l’enfant obéissant, celle-ci une petite fille espiègle, celle-là une douce image.

Certainement, chacun en endossant son rôle a la sensation d’être de mauvaise foi. Or cette sensation devient douloureuse dans le huis clos d’un espace confiné. Dans un espace réduit, la tension entre l’expérience de soi et les attentes de l’autre vis-à-vis de soi est douloureuse. Dans un espace clos, il devient difficile au père d’être le père, à la mère d’être la mère et l‘enfant d’être l’enfant. Et la colère est la principale manifestation de cette difficulté.

Le Relais Enfants Parents agit depuis trente-cinq ans afin de soutenir les relations entre l’enfant et son parent en situation difficile : incarcération, maladie mentale ou somatique, séparation conflictuelle. L’expérience acquise et les compétences qui en découlent sont uniques. C’est la raison pour laquelle, il nous semble utile de les mettre au service des parents et de leurs enfants confinés dans leur appartement.

De quelle manière : en prévenant les conflits

Faute d’être mis en mots, les colères mettent en pièces. Or dans un espace confiné, par crainte de perdre le contrôle de soi, la tentation est grande de les étouffer avant qu’elles ne se soient manifestées. Refoulées, elles ne cessent, pour autant de s’agiter et de creuser les sillons intérieurs où les conflits s’enracinent puissamment et pour longtemps.

Du lundi au vendredi, nous serons à l’écoute, des enfants, des adolescents et leurs parents en colère ou simplement irrité à la suite d’un événement bénin, mais sans raisons discernables.


Cette écoute téléphonique, accessible au 0800 300 028, est ouverte :
les lundis et le mardis de 10H à 12H30, les mercredi et jeudi de 16H à 18H30, le vendredi de 16H à 18H30 et de 21H à 23H30.
Cette écoute, par des psychologues qualifiés et expérimentés, est anonyme et gratuite.


Ce service est entré en fonction le mercredi 1 avril, il est nécessaire de le faire connaître aussi, nous vous invitons à diffuser largement l’information.

ALAIN BOUREGBA
Psychanalyste,
Président de la Fédération des relais parents enfants parents
Co-fondateur du réseau paneuropéen COPE.
Il a notamment publié chez Dunod : « les troubles de la parentalité »